LE CANIGOU
Montagne sacrée des Catalans, le
Canigou avec ses 2784
mètres
était considéré jusqu'à la fin du XVIII siècle
comme le plus haut sommet des Pyrénées. S'il tient maintenant une place plus
modeste dans la hiérarchie des massifs pyrénéens, il n'en est pas moins un des
plus importants et des plus beaux massifs secondaires. Se dressant à une
cinquantaine de kilomètres de la méditerranée, il domine majestueusement la
plaine du Roussillon et celle de l'Ampurdan de l'autre côté de la frontière
espagnole.
De son sommet éternellement couvert
de neige partent quatre arêtes rocheuses qui séparent autant de vallées
descendant ainsi dans toutes les directions. Au pied de ces vallées se nichent
des villages qui ont longtemps vécu de l'élevage et de l'exploitation des mines
de fer, et qui vivent aujourd'hui du thermalisme et du tourisme.
La végétation du Canigou s'étage en
fonction de l'altitude. On rencontre successivement après les oliviers et les
chênes lièges du piémont, le chêne vert puis le chêne à feuilles caduques qui
laissent place en altitude au hêtre et aux sapins ou au pin sylvestre. Les
forêts de pins à crochets qui poussent jusqu'à 2400 mètres
d'altitude
sont le plus haut perchées. Toutes ces forêts exploitées durant de longs
siècles ne forment pas un manteau continu, landes et pelouses abondent sur les
flancs du massif et s'illuminent de milliers de fleurs au début de l'été. Le
bleu des gentianes se mêle au blanc des saxifrages et au rose vif des
rhododendrons.
La faune du massif est également
remarquable : lagopède, grand tétras, chouette, triton, isard et le fameux
desman qui ne subsiste que dans les Pyrénées et le nord de l'Espagne et du
Portugal.
En parcourant les nombreux sentiers
qui partent de la plupart des villes du piémont, le visiteur jouit d'une vue
magnifique sur la plaine, la mer et la chaîne des Pyrénées.